Medem

” Sous l’impulsion d’une masse critique de leaders éthiques et de l’attente des citoyen,

les institutions publiques et privées clés de gouvernance sont à l’horizon 2030 positivement transformées

au service de l’intérêt général “.

Mot du partenaire

La direction générale des douanes (DGD) a entamé son long périple pour la modernisation en 2005. Depuis, nombre de technologies d’avant-gardes, si on prend comme cadre de référence les administrations publiques nationales, ont déjà été mises en place.

Ces mesures de modernisation (scanner, guichet unique pour le dédouanement à l’importation, système automatisé de dédouanement, etc.) ont fait évoluer d’année en année les résultats de la perception des recettes douanières. Seulement, elles n’ont pas pour autant permis à la DGD de parvenir à un taux de pression fiscale tel qu’il reflète une meilleure santé économique de Madagascar.

En 2014, afin d’apporter une solution à cette situation quelque peu paradoxale, la DGD s’est engagée à faire de ses ressources humaines les clés de ses succès. Cependant, cet engagement requiert de la part de ses dirigeants la mise en œuvre de nouvelles règles aux fins de mieux encadrer et de mieux motiver les agents. Mais surtout, il requiert de la part de ces derniers un changement de comportement, particulièrement en termes d’intégrité et de conscience professionnelle ; en quelques sortes, tourner la page de l’histoire d’une douane corrompue et effacer tous les à priori qui ternissaient l’image des fonctionnaires en service auprès de cette administration.

« Change or die » – « Miovà na matesa ». Ce leitmotiv a été lancé pour la première fois en 2014 par Eric RABENJA, directeur général des douanes alors qu’il prenait les rênes de cette institution presque bicentenaire. Seulement, le slogan était loin d’avoir l’effet d’une formule magique et s’attendre à un changement spontané aurait relevé d’une pure utopie (non moins macabre). Concrètement, des travaux restent à entreprendre. L’édifice d’une douane nouvelle qui s’engage avec éthique et déontologie sera bâtie pierre après pierre, mesure après mesure et devra être soutenu par des expériences et expertises reconnues et réussies.

D’où le choix de la DGD de collaborer avec l’association Mouvement pour l’éthique et la déontologie de Madagascar (MEDEM), étant convaincue que la prédominance en son sein d’une culture d’éthique et de respect des règles déontologiques constitue une des principales voies  pour accroître sa performance. Trois axes ont été identifiés pour concrétiser cette collaboration :

  • mise en place et opérationnalisation des cellules éthique et déontologie ;
  • renforcement de la capacité de la DGD ;
  • engagement des autres parties prenantes.

Etre une administration de confiance pour les dirigeants, les entreprises et les citoyens est désormais tout à fait à la portée des engagements de l’administration des douanes malgache. D’ailleurs, envisager la Douane de 2020 comme telle, l’année de la célébration des 200 ans d’existence d’une telle institution à Madagascar, ne serait qu’une motivation de plus pour tous les artisans de la réforme.